Du nouveau chez Novart

Première nouveauté, la nomination de Sylvie Violan, directrice au Carré Les Colonnes de Saint-Médard et autrefois responsable de feu le festival Des souris et des hommes, à la tête du navire Novart. Un navire qu'elle entend barrer à sa manière. « Cette année, la place laissée à la création. La moitié des spectacles proposés sont des créations. » On note aussi « une volonté forte de se diriger vers l'international et un caractère partenarial » comme le souligne Fabien Robert, adjoint à la culture de la ville de Bordeaux. D'autres singularités se font jour pour cette édition : un usage accru de l'espace public (le plébiscité Cinérama d'Opéra Pagaï investit la ville aux côtés de la compagnie Jeanne Simone ou de la Redball de Kurt Perschke) et un aspect « résolument pluridisciplinaire » selon les mots de Sylvie Violan.

Voyez plutôt la prog' : 36 spectacles repartis sur 3 semaines, parmi lesquels 21 sont portés par des compagnies internationales et 15 par des compagnies locales. Au total, s'il faut parler chiffres, c'est 118 représentations qui sont prévues sur la métropole. Le choix du QG qui accueille le staff du festival est en lui-même un symbole de la grande mutation qui s'amorce : il s'agit du marché Victor Hugo, lieu en transition, rebaptisé pour l'occasion « la voiture qui tombe». Une voiture qui tombe pour mieux rebondir, un festival qui fait ses adieux pour mieux renaître.