Joyeux songe à l'Opéra de Lille

Le principe est aussi simple qu'invariable : le 7 mai, la maison accueille largement les curieux tout en débordant sur la ville pour une journée de festivités et de rencontres tous azimuts. Sylvain Groud et le Ballet du Nord s'invitent aussi sur la place du théâtre pour une chorégraphie participative dans le sillage d'un trio de danseurs et de plusieurs dizaines de complices et au rythme des mixes de la DJ Glitter. Dans la rotonde, le collectif Spat'Sonore et ses drôles de machines bidouille un voyage acoustique à demi improvisé. Dans le grand foyer, la cheffe de choeur Brigitte Rose propose de prendre part à un atelier chant dans les pas de Judy Garland, du Magicien d'Oz et d'Over the rainbow après un échauffement approprié. Au Studio, avec le collectif Meute, le cri se fait plus collectif et guttural dans une expression chorale libératrice tandis que le foyer de la danse plonge dans un panorama sonore dans un espace spatialisé recréant un paysage unique fait de seuls sons. Les plus curieux peuvent aussi voyager dans les coulisses pour découvrir la grande salle et le plateau au travers de visites aussi instructives qu'enchanteresses.

Comme chaque printemps, la maison lilloise crée un grand opéra largement partagé avec le public au fil de nombreuses représentations et d'une retransmission en live le 20 mai aux quatre coin de la région. Composé par Britten en 1960 en respectant à la lettre le texte de Shakespeare et son périple amoureux et féérique, Le songe d'une nuit d'été prend vie sous la conduite de Guillaume Tourniaire et dans une mise en scène de Laurent Pelly avec l'Orchestre National de Lille et le Jeune Choeur des Hauts-de-France. Un fabuleux voyage qui revigore un classique incontournable de plus de trois heures et qui enrichit naturellement la thématique Utopia de la saison de Lille3000.