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cinéma

Prometheus

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2093, le vaisseau d'exploration Prometheus se pose sur une lune à des années lumières de la terre. A son bord, le docteur Elizabeth Shaw et une équipe de scientifiques, guidés jusque là par des symboles trouvés sur des sites archéologiques du monde entier et affichant tous la même carte. Soutenue par la toute puissante firme Weyland, Shaw espère découvrir les origines de l'humanité, et rencontrer ses créateurs.

« Ridley Scott retrouve le genre qu'il a contribué à fonder » vantent à l'envi des placards publicitaires d'un film supposé arpenter un chemin guère éloigné de celui d'Alien, le huitième passager, huis-clos horrifique un brin fauché mais diablement inventif et porté autant par son réalisateur que le charisme d'une jeune Sigourney Weaver. Même univers donc pour Prometheus, mais héroïne différente, placée d'emblée par Ridley Scott à la confluence d'une quête philosophique et scientifique sur les traces des origines de la vie. Visuellement, le cinéaste joue de sa maîtrise de la caméra pour soigner l'esthétique lisse, brillante (et ultra-moderne) de son gros jouet quand les couloirs de son Nostromo n'était hier que lumières blafardes, tuyaux crasseux et vapeurs troubles. Passée une première demi-heure très réussie portée par un Michael web ciné prometheus.jpgFassbender formidable en androïde esseulé à bord d'un navire fantôme, le film cède à une série de facilités visuelles et narratives pour sombrer dans le grand guignol clinquant et vaguement horrifique. Le peu d'ambiance qui se dégage de l'ensemble ne naît que de scènes calquant celles réalisées il y a 33 ans dans Alien. Quant au scénario, il accumule les personnages (pourtant intéressants) sans en développer aucun, empile les scènes jusqu'au trop plein et s'étouffe à force de trop vouloir accélérer un rythme qui ne fait guère que piétiner. Pire que tout, en louvoyant entre le préquelle pas vraiment avoué et le lointain cousin de la licence Alien, le film se perd en accumulant à la fois clins d'oeil et fausses pistes jusqu'à une scène finale grotesque en forme d'aveu d'impuissance à se détacher du passé.
Là où hier, Scott jouait de la savante distillation d'une ambiance anxiogène en se retenant de montrer son jeu au spectateur, il tente ici d'impressionner rétines et cerveaux via une avalanches d'images, personnages et créatures. Peine perdue, quelques scènes louchant sur le gore (un « accouchement » un peu sauvage notamment) et quelques bestioles ne suffisent pas à faire un grand film de science-fiction. L'absence de personnage principal fort fait le reste, quand Fassbender tient bien son personnage, que Charlize Theron sauve les meubles, Noomi Rapace paraît débordée par son personnage, son histoire et ses incohérences. N'est pas Ellen Ripley qui veut.

Publié le 30/05/2012 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma