C’est à l’âme que la musique doit parler nous dit Rameau le grand maître de la tragédie lyrique française qu’il a portée - sur les traces de Lully au XVIIe siècle - à son apogée en plein Siècle des Lumières. C’est la version de 1754 de Castor et Pollux, la moins connue d’une des plus belles partitions de Rameau, qu’Emmanuelle Haïm a choisi. Barrie Kosky, le metteur en scène, propose une vision renouvelée et contemporaine d’une musique inventive toujours au service de la dramaturgie. Quant à l’histoire, elle se rapproche d’une tragédie antique avec tout ce qu’il faut de fureur, de sang et de passions violentes contrariées. Amour, désir, meurtre et sacrifice sont au rendez-vous, car que peut-il arriver quand deux frères jumeaux sont amoureux de la même femme ?