Né à l 'aube de l'humanité, En Sabah Nur, le premier mutant, est devenu au fil du temps une force irrésistible. Eveillé à l'issue d'un long sommeil, il découvre ce qu'est devenue l'humanité et entreprend, en s'alliant avec d'autres puissants mutants, de mettre sur pied un ordre nouveau... qui implique de mettre l'humanité au pas. Bien évidemment, le professeur Xavier et les X-Men ne l'entendent pas de cette oreille. Débute alors un combat dont dépend le destin de la planète.

Dix ans ont passé depuis les dernières aventures des mutants et sur l'écran, les années 80 déroulent leurs catastrophes vestimentaires pour donner du crédit à une reconstitution assez peu intéressante par ailleurs. Pour le reste, tout le monde ou presque s'étant rangé des voitures, il faut trouver à chacun une raison de se repositionner dans un camp ou un autre quand arrive la menace du grand méchant de cet épisode. Mal écrit, introduit au forceps au fil de scènes basées principalement sur une voix profonde et gutturale, des yeux qui roulent et des costumes de Power Rangers, Apocalypse n'a pas la carrure des grands méchants. Même la divergence profonde qui sépare les deux meilleurs ennemis (Xavier et Magnéto) semble survolée tant le film et son réalisateur s'avèrent pressés d'empiler les références aux épisodes précédents tout en empilant les invités inutiles au milieu duquel les acteurs se débattent en ayant bien du mal à faire exister leurs personnages. Comme le précédent (Days of future past), Apocalypse manque d'une ligne directrice forte et d'une adversité construite. A fil d'un épuisant marathon gorgé d'effets numériques, Bryan Singer n'a réussi qu'une chose : faire la jonction entre les trois premiers épisodes et les trois derniers.