classique
Autour de l’Affaire Makropoulos
Au sortir des représentations de L’Affaire Makropoulos, un passage s’impose dans le salon des Dissonances pour un moment de plaisir et d’exploration musicale tissé autour de Janáček. Le Concertino ( 1925 ) devait primitivement s’appeler Printemps et faire se succéder Hanneton, Daim, Grillon et Ruisseau…
Un esprit ludique et pittoresque pour une partition d’une modernité radicale et parmi les plus étonnantes du compositeur. Lorsque son compatriote Martinů compose son Nonette pour vents et cordes en 1959, il se sait condamné par la maladie et souffre plus que jamais de sa condition d’exilé. Rien de moins tragique pourtant que ce testament de la musique de chambre du compositeur : comme chez le Mozart des dernières années, une profondeur de sentiment extrême et une sagesse lucide et apaisée se cachent dans les grâces d’un divertissement et les replis souriants d’une très grande pudeur. La quintessence d’un art et d’une vie.
Publié le 26/02/2021