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théâtre

Dimanche napalm

Dimanche napalm (2020)
Canada, banlieue de Montréal. En pleine nuit, un jeune héraut du « printemps érable » s’immisce dans le pavillon de ses parents et chute d’un balcon. Sur un fil étroit entre dérision et tragédie, Dimanche napalm chronique la convalescence de ce porte-parole désormais mutique. Du collectif à l’intime et retour…


Et si le silence était le plus implacable des réquisitoires ? Jeune auteur montréalais, Sébastien David relate que Dimanche napalm est né en 2012 du choc de deux images. D’un côté, le triste anniversaire de La jeune fille au napalm, une photographie emblématique de la guerre du Viêt Nam. De l’autre, l’instantané d’une  jeunesse québécoise en marche. Entre ces deux morceaux d’histoire, un abîme ? Le constat que nous vivons dans une société épargnée par la guerre mais qui ne parvient plus à identifier ses combats ? Afin de mener l’enquête, Sébastien David a plongé sa plume au cœur de l’intimité bouleversée d’une famille de banlieue. Dans l’œil du cyclone, un fils immobilisé à la suite de ce qui ressemble à une tentative de suicide. Silence obstiné. Autour de lui se forme une ronde obsessionnelle où se succèdent la mère, la sœur, le père, la petite amie, la grand-mère… Pourquoi ce geste ? Quand ce manège va-t-il cesser ? Les questions laissent bientôt place aux confessions. Failles, espoirs et renoncements… Chacun livre sa vérité et se révèle à la fois agent et victime d’un implacable déterminisme social et intime. Dans une chronologie où le comique surgit par flashes, chaque jour porte un nom. Il y a dimanche silence, lundi fantôme, mardi “marde“, mercredi cauchemar, jeudi confession… mais aussi changement, développement durable, stayin’alive.… Espoir ? 46 journées scandent ce voyage immobile jusqu’au point de fuite d’un improbable “dimanche poutine“, symbole de partage autour d’un célèbre plat québécois. L’image ironique d’un monde révoluà révolutionner ?

Publié le 04/12/2020


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