Havre
Matt, lui aussi, révèle peu à peu sa confrontation avec un passé rempli de trous : une enfance bosniaque occultée par l’oubli, l’absence de traces de sa famille biologique. L’écriture ciselée de l’Ontarienne Mishka Lavigne oscille entre émotion à fleur de peau et humour salutaire, et dépeint avec sensibilité à la fois l’angoisse de la perte et les rencontres inespérées qui viennent combler les absences. Anne Bisang, directrice du Théâtre populaire romand à La Chaux-de-Fonds, dirige au plateau le duo formé par Rébecca Balestra et Baptiste Coustenoble. Dans une scénographie épurée, où des projections photographiques éclairent la reconstruction de liens douloureux, les deux acteurs donnent chair à la rencontre fortuite et pourtant salvatrice de ces deux voix en quête de résilience.
Publié le 27/01/2021