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théâtre

La Tragédie d'Hamlet

La Tragédie d'Hamlet (2021)
Sur les traces du grand Peter Brook, Guy-Pierre Couleau adopte la ligne claire pour explorer la plus énigmatique des pièces de Shakespeare.


« Hamlet est inépuisable, sans limites... chaque décade nous en offre une nouvelle analyse, une nouvelle conception... Et cependant, Hamlet demeure un mystère, fascinant, inépuisable... »
. En 2002, Peter Brook répondait ainsi à une question qui hante le théâtre : pourquoi revenir encore et toujours à Hamlet ? Et de poser comme une pierre blanche son adaptation du mythe, revisité dans son essence. Partageant un même goût pour l'épure, Guy-Pierre Couleau s'est saisi de cette version brève et intense pour partir sur les traces du jeune prince irrésolu, tiraillé entre l'amour et la vengeance. Punir Claudius, auteur désigné du meurtre de son père ? Vivre son amour pour Ophélie ? Être ou ne pas être. Faire ou ne pas faire... Guy-Pierre Couleau voit dans ce dilemme un écho à la tragédie de chaque existence confrontée à l'idée de la fin. Ou, comment nos destins individuels se scellent à travers nos choix les plus anodins, les opportunités saisies ou délaissées jour après jour... C'est cet Hamlet intemporel que le metteur en scène a confié à l'interprétation de l'ex-pensionnaire de la Comédie-Française Benjamin Jungers, incandescent sur un plateau dépouillé où la lumière démultiplie les ombres. Avec lui, sept comédiens au jeu limpide et physique, allant parfois jusqu'à la danse d'une Ophélie dont la raison bascule. Dans cette vision crépusculaire d'Hamlet, le spectre du père qui exige le prix du sang est une fumée blanche propagée par le héros lui-même. Façon de dire que nos tragédies grandes ou petites, se présentent toujours à nous comme le miroir de nos actes.

Publié le 23/09/2021


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