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classique

Le Tour d’écrou

 Le Tour d’écrou  (2022)
Entre fantômes et fantasmes, un huis clos hallucinatoire, aux atmosphères oppressantes, où les non-dits pèsent d’un poids toujours plus lourd: le quatrième des sept opéras de Britten est sans conteste l’un des plus fascinants.

Inspiré par une célèbre nouvelle de Henry James publiée en 1898, The Turn of the Screw met en scène les souvenirs d’une gouvernante anonyme, engagée par un invisible tuteur pour succéder à une certaine Miss Jessel, morte depuis peu dans des circonstances inexpliquées, afin de veiller sur deux jeunes enfants, Miles et Flora. Peu à peu, il apparaît que la demeure, isolée dans la campagne anglaise, est hantée par Miss Jessel ainsi que par une deuxième figure non moins inquiétante: celle de feu Peter Quint, qui fut son amant. Que viennent-ils faire auprès des enfants? Pourquoi cherchent-ils à les attirer à l’écart? Les fantômes existent-ils? Entre l’étrange et le merveilleux s’ouvre un intervalle indécidable, aussi étroit qu’artistiquement fécond – la fissure du fantastique, qui est, selon la définition qu’en donne Tsvetan Todorov, « l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel ». Britten, avec une étonnante économie de moyens porte à son paroxysme l’« inquiétante étrangeté» de James.

Publié le 30/11/2022


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