classique
Scènes de villages
Chœurs tchèques et hongrois. L’Élégie pour chœur, ténor et piano occupe une place particulière dans l’œuvre de Janáček. D’abord, par les circonstances tragiques qui l’ont vue naître, à la suite du décès de sa fille Olga, morte à vingt-et-un ans des suites d’une fièvre typhoïde après de longues souffrances.
Dans les semaines qui suivent, sur un texte écrit par une amie de sa fille, il écrit cette partition brève mais intensément émouvante. Ensuite parce que le compositeur, qui vient de terminer Jenůfa s’est musicalement enfin trouvé lui-même, dans un langage inimitable qui rompt sereinement avec toute la tradition antérieure, s’y libère des formes héritées et fraye, au plus près de sa vérité, de nouveaux chemins. Autour de cette précieuse pièce, Anass Ismat et le Chœur de l’Opéra de Dijon brossent un portrait à l’humeur vagabonde de la vie d’un village d’Europe centrale.
Publié le 26/02/2021