Un mois à la campagne

L’histoire est simple. Dans la douce torpeur d’une datcha estivale, l’arrivée d’un jeune précepteur moscovite va bousculer les molles habitudes des occupants des lieux. Telle femme délaisse son amant, telle orpheline se laisse aller à des emportements, il en va jusqu’aux servantes de succomber aux charmes du nouveau venu.
Bien sûr, on songe à Théorème de Pasolini mais aussi à Goldoni et à Marivaux.
La mise en scène est brillante et mesurée, le décor juste nécessaire et la gestuelle au plus près du texte. Celui-ci flamboie et c’est justice.
Tourgueniev, involontaire précurseur de Tchekhov, et de La cerisaie en particulier, lance les bases du théâtre russe. De quoi prendre un bon bol d’air, ou plutôt une bonne coupe de champagne, car Tourgueniev passa les dernières années de sa vie en France, à Bougival, où l’on peut visiter sa datcha.
Publié le 26/10/2022