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théâtre

UNE PELLE

C’est la nuit. Devant un câble de trente mètres de long et montant à dix mètres du sol, deux personnes s’équipent de lampes frontales. Bientôt, le premier se cramponnant à un balancier et le deuxième se cramponnant aux épaules du premier, ces deux aventuriers se lanceront hardiment à l’assaut de cette drôle de montagne d’acier...

Pendant toute la durée de leur progression, alors que vous serez, vous, confortablement installés en bas sur des chaises de camping à déguster du pop-corn cuisiné sur un feu de camp et brassé avec la pelle du titre, vous pourrez les entendre, par la grâce de micros HF, entretenir un étonnant dialogue de sourds - l’un décrivant ce qui se passe dans sa tête (avec des références culturelles parfois difficiles à saisir), l’autre décrivant ce qui se passe dans son corps (à savoir toutes les sensations que lui procure cette vertigineuse ascension). Mais gageons que ces deux récits parallèles finiront par ressembler à quelque chose qui tient de l’échange construit, la montagne étant le lieu de toutes les prouesses...


Ce spectacle physique et mental, aérien et terrestre, chaleureux et épique, drôle et angoissant (car la chute est toujours possible), est l’oeuvre d’Olivier Debelhoir qui, au cours de la saison dernière, dans Un soir chez Boris, vous avait déjà raconté sous une yourte des histoires se déroulant à des hauteurs congelées. Comme quoi cet homme a de la suite dans les idées - et des idées à la pelle...

Publié le 23/03/2020


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