Composé par Jean-Baptiste Lully, Atys est une tragédie "dans les règles de l'art". Commençant par un long prologue, suivi de cinq actes, il a été réalisé en l'honneur de Louis XIV, prenant ainsi le nom d'"opéra du roy". Mais là où Atys a surtout marqué les esprits de l'époque, c'est qu'il est la première "tragédie en musique" à faire mourir son héros en scène...
C'est en 1987, à l'occasion du tricentenaire de la mort de Lully, que l'Opéra comique décide de faire revivre la pièce : ce travail mené par William Christie, Jean-Marie Villégier et Francine Lancelot a permis de révéler au public « un des plus beaux opéras baroques jamais réalisés ». 24 ans plus tard, c'est par la volonté d'un homme, le mécène new-yorkais Ronald P. Stanton., que la pièce refait surface. Après avoir reconstruit tous les décors et refait les costumes, Atys est de retour à Bordeaux pour le plus grand plaisir des amoureux du baroque.
D'une saison à l'autre
Alors que 2010/2011 s'achève sur un dernier opéra, Atys, la saison à venir s’annonce une fois de plus copieuse et variée à l'Opéra National de Bordeaux, avec pas moins d'une quarantaine de représentations à découvrir.
Le Japon de Madame Butterfly, L’Ecosse de Macbeth, l’Espagne de Don Giovanni, les Etats-Unis de Gershwin Tempo, la Russie Dans les pas de Petipa… autant d’horizons différents proposés dans cette nouvelle saison de l’Opéra. Côté ballets, retour programmé de grands classiques tels que Carmina Burana et Casse-Noisette.
Alternatives aux spectacles du soir, les Midis musicaux offriront de nouveau leur pause concert à l'heure du déjeuner, tandis que Concerts en balade proposeront découvertes musicales, oeuvres rares et explorations instrumentales à petit prix. Des initiatives intéressantes marquant également la modernisation de l’Opéra (un quart des réservations faites en ligne), notamment auprès des plus jeunes (22% des spectateurs ont désormais moins de 27 ans). Un dynamisme assurément confirmé à nouveau la saison prochaine.
Publié le 08/06/2011
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