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cinéma

Elle s'appelait Sarah...

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À l'occasion d'un reportage pour le magazine qui l'emploie, Julia, Américaine installée en France depuis 20 ans, enquête sur la rafle du Vélodrome d'Hiver. À mesure qu'elle progresse, elle réalise que l'appartement de sa belle-famille, qu'elle a prévu d'occuper prochainement avec son mari, appartenait à des déportés. Taraudée par le doute, elle cherche à en savoir un peu plus sur la famille qui l'habitait et peu à peu se prend d'un fol espoir : Sarah, la petite fille qui vivait là a peut-être échappé à la tragédie. Julia se fait alors un devoir de la retrouver, quitte à se brouiller avec sa famille.

Au départ, il y a le livre de Tatiana de Rosnay plongée fictionnelle mais très documentée dans l'époque, double portrait passionnant et aller-retour réussi entre deux époques. On pouvait craindre qu'entre les mains de Gilles Paquet-Brenner, cinéaste jusque-là calamiteux (UV, Gomez & Tavares, Les jolies choses), un tel sujet ne finisse en mélo insipide; de façon assez surprenante, il n'en est rien. Devant la caméra, Kristin Scott Thomas incarne formidablement une journaliste, femme et maman happée par cette irrésistible quête. Elle seule suffit à donner le ton douloureux et en même temps chargé d'empathie de ce film. Dès lors, et même si quelques scènes de reconstitution ne peuvent s'empêcher de jouer du filon mélodramatique, le film réussit le pari d'adapter ce récit prenant à la fois intime et très universel. Une approche très différente de celle de La rafle et beaucoup plus réussie, notamment parce que derrière les particularités de cette histoire (Seconde Guerre mondiale, Shoah, déportation) le ton sait rester sobre et, avant tout, humaniste.

Publié le 12/10/2010 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma