C’est vrai que ça en jette : sous les feux de la rampe, guest stars habituelles, retransmission sur écran géant, collaboration avec un orchestre symphonique, tout ça rien que pour trois rock stars : Puck, le leader charismatique, Judy, la batteuse et chanteuse rebelle, et Jack, le timide bassiste. Alors qu'est-ce qui cloche ? En fait, ces stars du moment affichent tout juste une dizaine d'années au compteur et ressemblent plus à Kermit et ses Muppets Show qu’aux Rolling Stones !
Manipulées par trois petites paires de mains estampillées Opéra Pagaï, les marionnettes donnent pourtant un vrai concert live... car outre manipuler de massives marionnettes d’un mètre vingt, les comédiens ont dû également se mettre à la musique et à la chanson. La raison de cette révélation soudaine ? Développer une relation entre manipulateurs et marionnettes destinée à « dénoncer le marketing autour des célébrités ».
La grande illusion
C’est le concert à ne pas louper : le groupe rock High Dolls, mythique... Sauf qu’ici, les vedettes ont un cerveau en mousse, des jambes en bois et taquinent à peine le mètre vingt.
Des sujets comme la célébrité, le talent, le « matraquage médiatique »... en effet, « une idole peut-elle rester admirable si on la voit se faire manipuler ? » Mais attention, la manipulation est ici à double tranchant : car sans les marionnettes, les manipulateurs pourraient-ils se faire entendre ? High Dolls, c’est donc une « déconstruction de la star » mais aussi des chansons inspirées de discussions avec les « mômes » sur le bonheur, la politique, l’injustice…
Et pour le coup, le son s’inspire de « vrais » chanteurs, de Dutronc à Mika en passant par Led Zep’ ou Nirvana. La fin sera toutefois moins rock que celle de Kurt Cobain puisque, spectacle jeunesse oblige, « ça finit bien ».
Publié le 10/02/2010
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