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cinéma

Mon chien stupide

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Henri a 50 ans, un best seller et des tas d'autres ouvrages nettement moins réussis derrière lui, une femme dont l'amour commence à se fatiguer devant son laisser-aller et quatre enfants qu'il accuse de l'avoir dépouillé de toute énergie, envie et liberté. Quand un énorme chien débarque dans la demeure familiale, Henri y voit l'occasion de bousculer sa vie, quitte à faire exploser sa famille...

 

Du livre de John Fante, Yvan Attal garde le principal : l'errance d'un quinqua désabusé et perdu dans une vie qu'il ne comprend plus. Et comme souvent, c'est lorsque son cinéma fait un lien (fantasmé, mais que le cinéaste entretetient en faisant jouer sa femme et son fils dans le film) avec sa propre histoire qu'Yvan Attal se révèle le meilleur. Devant et derrière la caméra, il fait siennes les interrogations de son personnage et prend un malin plaisir à faire glisser cette tragédie moderne vers la comédie noire. Les questions posées par Fante demeurent d'actualité et si le film ne les élude pas, il choisit un ton moins sombre que celui du texte d'origine, Attal le tire vers une joie féroce mais lucide qui se contente de piquer là où Fante mordait plus durement. Devant la caméra, le duo fort qu'il forme avec Charlotte Gainsbourg fonctionne parfaitement et aide le film à sortir de quelques facilités pour constituer une chronique douce-amère sur l'inéluctable passage du temps.

Publié le 30/10/2019 Auteur : Guillaume B.

 

Moins grinçant que le livre qu'il adapte et manquant parfois de rythme, le film d'Yvan Attal dessine une cinquantaine qui doute en continuant son autofiction cinématographique avec autant d'ironie que de franche comédie.