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cinéma

Quai d'Orsay

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Convoqué au Ministère des Affaires Étrangères, Arthur Vlaminck est abasourdi quand le ministre Alexandre Taillard de Worms lui annonce qu'il souhaite l'embaucher pour s'occuper « des langages ». Jour après jour, au contact de ses confrères et des collaborateurs du ministère, il découvre un univers à part, où les relations sociales et professionnelles sortent du cadre de ce qu'il a connu jusqu'ici. Dans le sillage du ministre, il découvre les coulisses d'une fourmilière complexe autant que les brimades et les vexations qui vont de pair avec le travail auprès d'un ministre comme Taillard de Worms.

Jamais là où on l'attend, Bertrand Tavernier choisit d'adapter la bande dessinée éponyme de Christophe Blain et Abel Lanzac. Loin d'une transposition littérale, le film sait prendre ses distances avec le livre quand il le faut, usant des moyens du cinéma pou raconter autrement cette histoire. Devant la caméra malicieuse de Bertrand Tavernier, Thierry Lhermitte, au sommet de sa forme, campe un ministre-tornade. Dépassant la caricature grinçante, le film et le personnage donnent davantage dans le portrait mi-amusé, mi-sérieux. Tout aussi passionnant quand il s'agit de décrire le fonctionnement d'un ministère que lorsqu'il moque les élucubrations de son ministre, le récit, admirablement mis en scène par un Tavernier au sommet de son art captive autant qu'il amuse. Loin des ressorts grossiers des comédies interchangeables, Quai d'Orsay multiplie les angles d'attaques (du gag purement visuel, à l'effet de répétition), tirant cette chronique d'un voyage au cœur de l'Etat vers le burlesque. Incarnés par des comédiens parfaitement dans le ton, chacun des nombreux seconds rôles évoqués devient un personnage à part entière. Un joli bijou de plus dans la filmographie abondante et exigeante de Bertrand Tavernier.

Publié le 06/11/2013 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma