Une maison, un théâtre

Axel Bouquet le rappelle et le martèle presque : « c'est en direction des compagnies émergentes que nous souhaitons orienter notre travail ». Un travail qui est double : c'est à la fois celui d'une programmation ouverte à la nouveauté et appuyé sur une connaissance du terrain développée depuis le démarrage du Zem. Au coin de la rue d'Anvers, on reste donc curieux tout en sachant imaginer de nouveaux rendez-vous, c'est ainsi le cas d'un temps consacré au jeune public un samedi par mois ou une volonté affichée de travailler davantage en concertation avec les autres acteurs du théâtre dans le quartier comme le Biplan (qui participera à nouveau cette année au festival Découvertes Autorisées), ou le théâtre de la Verrière.

Mais outre sa mission artistique, le Zem Théâtre entend également rester un lieu de rencontre et de vie dans le quartier. Une démarche assumée et assurée par le biais de rendez-vous consacrés particulièrement aux habitants du quartier (dans le sillage de l'exposition réalisée par leurs soins pour les 10 ans du Zem en juin dernier). Au-delà, le lieu s'ouvre aussi à des ateliers éducatifs et socio-culturels, compléments essentiels à une démarche artistique du lieu pour Axel Bouquet et son comparse Nicolas Serluppus. Côté programmation, les fidélités assumées (le rendez-vous slam, chaque premier vendredi du mois) avec la Compagnie Générale d'Imaginaire côtoient les ouvertures bienvenues (la Cie Actes Inédits ou le Collectif de la Goutte au Nez). De quoi largement garder ouverte cette fenêtre théâtrale au coeur de la ville.