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danse

Belladonna

Belladonna (2020)
Petits ou grands, nous aimons tous les histoires de sorcières. Avec deux interprètes à ses côtés, la chorégraphe Nathalie Pernette ouvre la scène comme un grimoire et enflamme nos imaginations. Quel plus grand plaisir que de jouer à (se) faire peur ?

Dans l’obscurité du théâtre, les pupilles se dilatent. Curieux hasard, la petite baie noire de la belladonne exerce le même effet ; elle était d’ailleurs utilisée à ce titre par les belles de la Renaissance, d’où son nom… Remède, drogue ou poison, elle résume à elle seule le charme vénéneux de la sorcière, réputée à en maîtriser les secrets. Avec ce spectacle plein de magie, Nathalie Pernette a choisi d’en revisiter le riche imaginaire. Oubliez cependant balais et chapeaux pointus. Ici, ce ne sont que chevelures noires interminables, ongles démesurés formant des  ombres chinoises, gestuelles serpentines ou géométriques… Les sorcières de Nathalie Pernette ont un air d’Asie. Composé comme une suite de tableaux, Belladonna nous entraîne à leur suite dans une chevauchée au long cours, entre frisson et malice. Sur fond de brasier, de fumées vertes explosant sur de grands tulles, les trois interprètes nous dévoilent leurs recettes mystérieuses et se figent lorsque résonne la voix lugubre de l’inquisition… Mais elles voyagent aussi sur des airs de jazz ou de blues, et s’amusent en toute liberté de jeux de balles enfantins, de séquences vidéo humoristiques filmées à la Méliès. Noir mais lumineux, ce spectacle est une ode sensible à la magie, à la création mais aussi aux multiples visages de la féminité…

 

Publié le 16/01/2020