Hélène Csech. D'ombre et de lumière

À l’occasion d’une nouvelle donation consentie par ses héritiers en 2023, les Musées de Belfort organisent à partir du printemps 2024 une exposition visant à faire connaître l’œuvre d’Hélène Csech (1921-2013).

Formée à Paris dans l’atelier de Johnny Friedlander (1912-1992) de 1960 à 1963, elle explore plusieurs techniques de l’estampe qu’elle met parfois en pratique conjointement, mais toujours en respectant un stricte bichromie noire et blanche. Elle fréquente bon nombre de graveurs contemporains comme Roland Sénéca, Georges Rubel ou encore Yves Doaré, et expose de son vivant dans divers salons, galeries et musées en France comme à l’étranger.

Les estampes d’Hélène Csech nous font voyager dans ses mondes intérieurs : des contrées de l’étrange, des espaces mouvants qui ne sont ni régis par les lois du réel, ni habités par des Hommes ordinaires. Ce qu’il y a d’onirique, de mystérieux et d’inattendu dans ses œuvres la place dans une veine que l’on qualifierait volontiers de néo-surréaliste. Ses œuvres font écho aux grands artistes de la génération précédente tels Magritte, Dali, Ernst ou de Chirico. La profusion graphique et le monde en décrépitude qu’elle représente, tout comme la dimension métaphysique de son œuvre, la rapprochent également des symbolistes comme Odilon Redon et Gustave Moreau. Riche de ces prédécesseurs et d’une émulation contemporaine, Hélène Csech se classe parmi les artistes « visionnaires », pour lesquels l’intérieur et l’extérieur ne sont qu’une seule réalité et qui figurent l’inexplicable.