Juste la fin du monde (quelques éclaircies...)
Louis retourne dans sa famille pour la première fois depuis des années. Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial. Il a l’intention de leur annoncer sa maladie et sa mort prochaine, irrémédiable, mais son arrivée fait resurgir souvenirs et tensions familiales. De cette visite qu’il voulait définitive, il repartira sans rien avoir dit, plus solitaire encore face à la mort. Comme souvent dans les textes de Jean-Luc Lagarce, il est question d’amour, de souvenirs lessivés et de règlements de compte. L’heure est au bilan : on revient sur ses pas, sur ses traces, on fait l’inventaire de ses sentiments et de sa vie pour essayer d’en faire le deuil et tout cela avant l’oubli, avant la mort.
Juste la fin du monde est le premier volet d’une trilogie écrite en 1990, alors que Jean-Luc Lagarce se savait atteint du sida. Toutefois, aucune complaisance ni amertume. Aucune morbidité. C’est toujours la vie, aussi dérisoire soit-elle, qui est louée comme un don de soi à ceux qui survivent. Il faut aussi compter sur « quelques éclaircies », premier titre de la pièce.
Un théâtre de l’intime, mis en scène par Olivier Broda du Théâtre du Temps Pluriel.
Publié le 30/07/2020