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théâtre

L’Avare

L’Avare  (2024)
C’est l’une des pièces de Molière les plus féroces sur le conflit de générations, qui se double d’un conflit de classes. Benoît Lambert se donne le plaisir de l’autrefois, dans un ailleurs fait de rire et de cruauté.

 

L’Avare raconte l’histoire d’un double supplice. D’un côté, celui d’Élise et de Cléante, qui ne peuvent concrétiser leur amour (avec respectivement Valère et Mariane) à cause des velléités de leur père Harpagon. De l’autre, celui du même Harpagon, devenu esclave de son avarice et de son amour pour l’argent.

 

Emmanuel Vérité incarne un Harpagon entre tragique et grotesque, maître cruel ou victime naïve de toutes sortes de complots. Ses tiraillements font face à la vitalité d’une jeunesse qui rêve d’amour et de liberté ; jeunesse portée par des comédiens et comédiennes diplômé·e·s de l’École de la Comédie de Saint-Étienne et de l’École supérieure d’art dramatique de Paris.

Sur le plateau semblable à un bateau sans voile où se mêlent cordages, poulies et coffres, sont visibles de nombreux mâts… À moins que ce ne soit des potences. Dans la continuité de ses précédents spectacles Les Fourberies de Scapin, Le Misanthrope et Tartuffe, le metteur en scène Benoît Lambert réaffirme son amour indéfectible pour la langue profondément vivante de Molière, formidable appel au jeu.

Grâce à une interprétation d’une précision remarquable, dans un équilibre entre drame et comédie, on se surprend à redécouvrir ce que l’on pensait connaître.

Publié le 14/02/2024


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