Le grondement des silences

Deux individus, armé·e·s de leurs corps, de leur voix et d’un violoncelle, partent explorer un univers sonore riche. Chacun·e s’attache aux vibrations et à la résonance des sons de notre quotidien pour appréhender le monde qui nous entoure. Loin de l’omniprésence du bruit, quelle est la dernière fois où nous nous sommes entendu·e·s respirer ?

Un arbre métallique permet de se suspendre et de rendre visible des mouvements minimalistes, grandiloquents, parfois burlesques. Ce vol majestueux met en valeur la fragilité d’un homme en équilibre précaire au bout d’une branche.

Ce perchoir est un refuge éternel qui, entre racine et cime, invite à l’apaisement. Installé dans un espace vierge et brut sur l’esplanade de Chasselas, l’arbre joue de l’ambivalence entre l’image organique rassurante liée à la nature et son aspect métallique troublant.

L’écoute et le ressenti du son font jaillir des réactions insoupçonnées : la transformation du corps de l’acrobate Julien Cramillet ou encore la création d’un univers sonore intime et troublant par la musicienne Julie Mondor. Avec sa voix, son violoncelle et des enregistrements, cette dernière puise dans la musique baroque et les contrées lointaines.

Retrouvons la nécessité du silence, pour ne pas nous oublier, ne pas nous perdre.