9380a01945a23f0b76b6ead789c62f8a87180c25
444987962794f2bc88b96b7eff471c63c198e302
962ef21bee0283283537a7ddf5fb22a09fb64937
86dd3f272dfbe371a4d01b8fa857a43d9cbe3c11
Fermer
classique

Le Petit Chaperon rouge

Une petite fille, un loup tapi dans les bois… le reste est moins prévisible ! Car l’héroïne, sur son chemin, pourrait bien passer et repasser par les mêmes carrefours, et découvrir que sa célèbre histoire se laisse raconter de plus d’une manière. Mais toujours avec grâce, avec humour - et en musique.

En trois petits quarts d’heure, le conte de Perrault est ici disloqué et redéployé par le grand Georges Aperghis avec la fluidité et l’imprévisible clarté d’un rêve éveillé. Au pays des songes, tout et n’importe quoi, ou presque, peut faire irruption en scène à tout moment : masques, accessoires loufoques, provisions diverses surgissent à volonté parmi les instruments visibles en scène pour soutenir l’action ou la relancer sur des pistes inattendues. Même les identités peuvent s’échanger comme des costumes. Nous savons déjà qu’un loup peut se faire passer pour une petite fille, alors après tout, pourquoi pas l’inverse ? Deux plaisirs enfantins se confondent dans cette pièce de théâtre musical pour petits et grands : celui du conte, celui du jeu. Celui du conte repose sur la complicité entre le récitant et son auditoire, qui ne se lasse pas de parcourir à nouveau le paysage familier d’une vieille histoire ; celui du jeu, sur la liberté de se créer des règles et des personnages pour partir à la découverte d’autres mondes que celui-ci. Ajoutez-y le plaisir de la musique d’Aperghis : immédiatement contemporaine, elle paraît l’être tout naturellement. Tantôt elle naît des situations, tantôt elle les produit, mais sans jamais cesser de suivre son propre parcours et de parler son propre langage. Ponctuant nos mémoires, accompagnant et relançant le flux des métamorphoses, elle tisse avec les mots et les corps un fabuleux contrepoint.

Publié le 05/08/2021


Mots clés :